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La guerre en Syrie a fait chuter de moitié l'irrigation et les réserves d'eau

La guerre civile en Syrie et la crise migratoire qui en a résulté ont fait chuter de près de moitié l'irrigation des terres agricoles et les réservoirs d'eau dans le pays, montre une étude publiée lundi.

"La crise en Syrie a entraîné une réduction de la surface des terres cultivées dans le sud du pays et une chute de la demande d'eau pour l'irrigation ainsi qu'un bouleversement de la manière dont les Syriens gèrent leurs réservoirs d'eau douce", conclut Steven Gorelick, professeur à l'université californienne de Stanford et principal auteur de ces travaux effectués à l'aide d'images par satellite.
Cette étude se concentre sur l'impact du conflit entre 2013 et 2015 dans le bassin du Jourdain que se partagent la Syrie, la Jordanie et Israël.

Les superficies agricoles irriguées côté syrien du bassin ont fortement diminué après 2012 comparativement au côté jordanien ce qui a coïncidé avec le flot de la majorité des réfugiés syriens, expliquent les auteurs dont l'étude paraît dans les Comptes rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS).

Pendant la même période, le niveau des réservoirs d'eau a également nettement baissé en Syrie comparativement à ceux du plateau voisin du Golan en Israël, laissant penser que la fuite des réfugiés a provoqué une importante réduction des activités agricoles et par conséquent de l'utilisation des eaux d'irrigation en Syrie et de leur stockage.

Le départ des réfugiés syriens et l'abandon de l'irrigation agricole combinés au fait que la région se remettait d'une grave sécheresse a coïncidé avec un accroissement du débit de la rivière Yarmouk en Syrie qui se jette dans le Jourdain, précisent les chercheurs.

Cet accroissement du volume d'eau dans le Jourdain a profité à la Jordanie, l'un des pays les pauvres en eau de la planète. Mais cette bonne nouvelle est très relative puisque le pays a dû absorber pendant la même période des centaines de milliers de réfugiés syriens, pointe le professeur Gorelick.

En outre, le volume du flot de la rivière Yarmouk est resté nettement inférieur à ce qui était prévu dans le cadre d'accords bilatéraux avec la Syrie, à cause du nombre de réservoirs légaux et illégaux construits en Syrie pendant la sécheresse qui a dévasté son secteur agricole de 2007 à 2010 et qui pourrait avoir contribué au déclenchement de l'insurrection en 2011, selon ce scientifique.

La guerre civile en Syrie et la crise migratoire qui en a résulté ont fait chuter de près de moitié l'irrigation des terres agricoles et les réservoirs d'eau dans le pays, montre une étude publiée lundi."La crise en Syrie a entraîné une réduction de la surface des terres cultivées dans le sud du pays et une chute de la demande d'eau pour l'irrigation ainsi qu'un bouleversement de la...